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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog accueil de l'autre côté du bureau bla bla bla pourquoi ce blog ? 1 2 3 4 5 > >> 9 mars 2014 7 09 / 03 / mars / 2014 10:49 pourquoi je suis devenu prof tout simplement parce que rien n’est plus beau que de transmettre son savoir et d’alimenter le cerveau de mes élèves qui ont soif d’apprendre. non. non, je ne dirais pas ça parce que tu vois, quand je fais cours à cette classe où tout à coup un élève se lève, sort de classe et y revient 5 minutes après, ou quand je fais cours à cette classe qui me dit clairement que « de toute façon ça sert trop à rien ce qu’on fait là », la soif d’apprendre je la cherche encore. tout comme ma patience. alors non. je ne suis pas devenu prof par amour de la transmission de savoir et tout ce blablabla. si je suis devenu prof, c’est pour ces raisons : - par curiosité : ben oui, devenir prof était la seule solution pour savoir ce qui se passe de l’autre côté du bureau. c’est le côté coulisses qui était ma première motivation. bon, pour avoir le capes, c’est un peu léger comme motivation, je vous l’accorde. - par défi : pour vaincre ma timidité maladive et mon très grand manque d’aisance avec moi-même, j’ai choisi de combattre le mal par le mal. jamais je ne me serais senti capable de parler devant 30 personnes (oui les classes de 2014 comportent 30 élèves….enfin 28, mais 30 c’est pour bientôt. d’ailleurs, je compte louer bercy pour faire mon dernier cours avant la retraite…..dans 35 ans). et oui, c’était un défi de devenir prof après avoir entendu de la part d’une collègue-étudiante en capes avec moi : « nan mais franchement pour toi ça va être très dur d’être respecté par les élèves. déjà ta façon de parler… ». pour la petite histoire j’ai eu mon capes du 1er coup. elle, non. - pour corriger des copies et faire des photocopies : je trouve ça d’un pénible maintenant mais il y a 5 ans, je trouvais ça super fun de corriger des copies, compter les points, mettre une note, l’entourer et y coller un « très bien ». maintenant je souligne la note et je poursuis avec un « tb » calligraphié à la manière d’une signature écrite machinalement (oui j’ai quelques très bons élèves : une cinquantaine…..sur 250). ah, et quel plaisir aussi que de découvrir la salle de « reprographie » (oui, chez les profs, c’est comme ça qu’on appelle la salle où il y a madame la photocopieuse, monsieur le duplicopieur et à côté, leur fille, la guillotine à feuille). quel plaisir et quelle satisfaction que d’appuyer sur le gros bouton vert et voir ses premières fiches d’activités dupliquée en dizaine d’exemplaires. (qui en veux ? qui en veux ?) maintenant je trouve ça d’un ennui, être devant une photocopieuse à attendre que les feuilles sortent…. - pour assister à un conseil de classe : car oui, élève, je n’ai jamais eu l’occasion d’y assister. non, je n’ai jamais été élu délégué : quand je me suis présenté en 6ème et que je n’ai obtenu qu’une voix (la mienne), j’ai compris que la popularité n’était pas ma qualité première. (les enfants sont formidables cruels) - pour signer des autographes chez carrefour devant les paquets de chocapics : quoi de plus agréable que d’entendre un « ah monsieur je vous ai vu samedi chez carrefour ! », hein ? c’est super chouette, on est un peu comme une star (en moins glam, évidemment, quoique. vous me verriez pousser un caddie…). je trouvais chouette, puis flippant, puis je m’en fichais un temps, puis je n’aime pas trop l’idée d’être « observé »….je crois que j’ai toujours un problème avec « ça ». etre prof c’est être « connu » de 250 à 400 têtes par ans. - parce que je n’ai pas assez de mémoire pour devenir comédien : je suis incapable d’apprendre un texte par cœur, alors j’ai choisi d’être prof, c’est presque pareil qu’un comédien : on a (ou avait) une scène/estrade, un public, sauf que : on a des antisèches, le public n’a pas payé sa place, le public n’a pas choisi de venir (ooooooh noooon ! et il le fait bien savoir ! ), les places assises sont moins confortables, le public parle……bref, c’est complètement différent en fait ! - pour prendre la défense des « trop petits », « trop gros », « pas beaux » , « bizarres », « différents » qui subissent des moqueries : ca c’est mon côté m. pokora robin des bois. je dois avouer que j’éprouve un petit sentiment de revanche lorsque j’arrive à punir un élève un peu bêbête-étroit d’esprit qui prend un malin plaisir à se moquer d’un élève qui sort du lot. - pour pouvoir acheter une trousse en cuir et un cartable texier marron (oui, j'ai bon goût) : ces 2 objets symbolisaient pour moi le métier de professeur. une fois ma trousse en cuir dans mon cartable texier marron, j‘étais prêt à chercher mes élèves dans la cour et à affronter les pires d’entre eux. aujourd’hui je sais que ça ne m’est d’aucune utilité. - pour laisser une trace : pas dans l’histoire hein. non, je ne prévois pas de devenir ministre et d’établir une loi à mon nom. non. mais j’aime l’idée de laisser une trace, un souvenir dans la tête de nos kevin. non pas que mes cours marquent les esprits à ce point, mais il quelque chose pour fixer ce souvenir : la photo de classe. c’est un bon moyen de laisser une trace, dans la tête, dans un tiroir, dans un classeur, sur un mur facebook…d’un élève. et toi, lecteur-collègue, pourquoi tu es deven(e) prof ? et toi, lecteur-étudiant, pourquoi tu veux devenir prof ? (tu sais qu’il est encore temps de changer d’avis :) ) repost 0 published by de l'autre côté du bureau - dans de l'autre côté du bureau commenter cet article 3 février 2013 7 03 / 02 / février / 2013 11:15 "tu surveilles ton langage et tu t'excuses !" bonne ann...quoi ? c'est trop tard ? oh ben zut alors. eh ben...euh...bonne chandeleur ! passée aussi ? rooh ben on ne me dit rien à moi aussi. pfff....oui, c'est vrai que ça fait déjà longtemps que je vous ai rien écrit. c'est pas que j'en avais pas envie, loin de là. c'est juste que j'étais pas mal occupé (réunion parents-profs, conseils de classe, vacances....que des trucs passionnants...oui oui les profs, toujours en vacances gnagnagna). et puis surtout l'inspiration était partie. pour celles et ceux qui veulent quand même un petit peu de lecture quotidiennes, vous pouvez me "suivre" sur twitter (c'est le bouton en haut à droite sur le blog). les faits de cet articles y sont issus. heureusement pour vous, l'inspiration est revenue. vendredi après-midi, le moment de la semaine le plus in efficace. y'a même des chefs qui m'ont dit que je devais faire un cours "allégé, ludique". j'ai un peu peiné à trouvé un costume de clown qui me convienne mais depuis j'enfile mon nez rouge et c'est parti pour le cirque. je crois d'ailleurs que le mot est bien choisi : le cirque. mais pas de l'autre côté du bureau. du côté des tables et des chaises. l'inspiration m'est revenue disais-je, juste après avoir entendu un "sale pédé !" plait-il ? oui. j'ai bien entendu. manque de bol pour l'élève, il y avait le silence le plus complet lors de son insulte (comme quoi c'est possible un vendredi après-midi, le silence !). en temps normal, je me serais contenté d'un "x, tu surveilles ton langage et tu t'excuses". c'est peut-être pas assez sévère, ok, mais les insultes sont devenues tellement "banales" que j'en suis presque découragé. mais là, je ne sais pas ce qui m'a pris, ou plutôt si. en plein débat pour ou contre ce fameux "mariage pour tous", ayant entendu de telles absurdités et idioties à la radio/télévision et ayant vu de plus en plus d'incitations à la haine sur twitter (oui parce que tous les gens sur twitter n'ont pas bon fond comme moi. c'est comme dans la vraie vie), je me dis que nous, profs, avons notre rôle à jouer. et si dans la classe il y avait un/une élève que ça blesserait parce que justement il/elle se pose des questions ? et si dans la classe, il y avait un prof homo ? on me dit dans l'oreillette que ça n'existe pas. oui parce que ça inciterait les jeunes à le devenir (entendu par certaines personnes contre "ma